Pendant la crise du coronavirus et la période de confinement, nous avions la certitude que le monde allait être complètement différent par la suite. Aujourd'hui, nous vivons dans l'ère post-coronavirus. Et une des leçons que nous avons tirées à coup sûr est que le numérique est définitivement la nouvelle norme. Alors que les magasins physiques restaient fermés, de nouvelles opportunités se sont développées en ligne. Avoir son propre nom de domaine a rarement été aussi important dans la vie des entreprises.
Les entreprises qui enregistrent un nom de domaine le font généralement pour deux raisons simples :
- elles veulent doter leur entreprise d’une enseigne numérique sous la forme d'un site web.
- elles veulent pouvoir être localisées en ligne et accessibles pour les clients.
Dans le contexte de la COVID-19, l'importance de la présence en ligne est devenue encore plus évidente. Tout le monde était bloqué à la maison et les entrepreneurs devaient s'assurer que les choses se déroulaient le mieux possible et que les clients ne les oubliaient pas. Le commerce électronique s'est avéré être un excellent remède. Ce n'est pas un hasard si le terme « Commande » était en avril le terme le plus enregistré dans les noms de domaine .be.
Un investissement rentable
Les entreprises qui disposaient déjà d'un site web avant cette crise ont pu y ajouter une boutique en ligne ou installer un chat en direct pour servir les clients de manière optimale sans trop de difficultés. Certaines d'entre elles ont découvert pendant cette crise la valeur des investissements réalisés antérieurement dans une boutique en ligne professionnelle. Le marchand de chaussures de Louvain Erik Meulemans a fait des heures supplémentaires dans sa boutique en ligne, en plein lock-down. Dans une interview avec madeinvlaamsbrabant.be, il explique que la boutique en ligne ne peut pas compenser les ventes dans les magasins physiques, mais qu’il est agréable de constater que les gens apprécient également ses efforts et son service en ligne et que les investissements sont rentables.
Le boucher Leander Van Holderbeke, de Lotenhulle, a ouvert sa propre boutique en ligne il y a trois ans. « Au début, cette boutique en ligne ne me rapportait pas grand-chose », confiait-il récemment lors d’une interview pour Het Laatste Nieuws. « Mais en faisant de la promotion et en accordant des remises en ligne, elle a commencé à se développer. Lors des dernières fêtes de fin d’année, 75 % des commandes de repas de fête ont déjà été passées en ligne. Depuis le début de la crise du coronavirus, l'activité en ligne a explosé. Nous recevons maintenant environ 200 commandes chaque semaine via notre « boutique en ligne ».
On ignore si Leander a été un exemple pour sa ville Aalter, mais toujours est-il que la ville a vu la lumière pendant la période de confinement et se met complètement en ligne avec la première rue commerçante numérique du pays. Aalter Online est une plate-forme où les commerçants et les indépendants locaux pourront créer une boutique en ligne gratuitement grâce au soutien de la municipalité et d'Unizo. « La combinaison idéale, c'est un magasin réel et une boutique en ligne », voilà ce que l’on peut entendre à Aalter.
La boutique en ligne coronavirus
D'autres entrepreneurs ont dû travailler dans l’urgence et créer un site ou mettre une boutique en ligne à partir de zéro, et de préférence en l’espace de seulement quelques jours. Bon Appetit à Haacht est un marché de produits frais avec une partie bistrot où vous pouvez savourer sur place du pain, de la charcuterie, des fromages, des produits traiteur et tous types de délices. « Au début, nous avons vu nos ventes baisser en raison du confinement parce que les gens avaient peur. Nous avons été pris de panique pendant un certain temps », reconnaît la gérante Caroline. « Notre section de restauration a dû fermer. Le dimanche, nous travaillions avec une douzaine de serveuses dans le service. Cela n’était plus possible. »
Bon Appetit travaillait déjà sur une boutique en ligne depuis un certain temps avant la période de confinement, mais cette boutique n’était pas reliée au système de caisse. Pour cette raison, le projet avait été suspendu. Le premier week-end de fermeture, les clients ont pu envoyer leurs commandes par courrier électronique. « Le premier dimanche, nous avons reçu 150 commandes par e-mail. Nous ne nous attendions absolument pas à cela. Il a fallu travailler très dur pour traiter toutes les commandes à temps. Ce n'était pas quelque chose que l’on allait pouvoir maintenir longtemps. »
« Une boutique en ligne est définitivement un magasin supplémentaire. »
« Mon mari travaille dans la cuisine de notre bistro et il était donc temporairement au chômage. Il a profité de cette période pour lancer la boutique en ligne. Nous y avons travaillé à plein temps pendant près de 14 jours », explique Caroline. Mais cela en a valu la peine. « Nos ventes n’ont pas encore récupéré les niveaux de la période antérieure à la crise du coronavirus, mais nous avons constaté une transition chez les clients qui venaient auparavant au magasin et qui passent maintenant leurs commandes en ligne. Pour l'instant, les personnes dépensent également davantage sur la boutique en ligne. Il y a au moins 10 à 25 % de commandes supplémentaires et celles-ci sont largement automatisées via la « boutique en ligne ».
Les clients de Bon Appetit sont en tout cas enthousiastes et demandent que la boutique en ligne soit maintenue. Les temps d'attente sont plus courts et les contacts physiques sont quasiment inexistants. « La semaine dernière, j'ai aidé une dame de 82 ans pendant 20 minutes parce qu'elle insistait pour passer elle-même la commande en ligne », sourit Caroline. Mais la boutique en ligne a un impact important sur la façon dont Bon Appetit s'organise. « Auparavant, nous avions une seule personne le dimanche qui préparait les commandes de 5 h à 13 h. Maintenant, il y a déjà 2,5 travailleurs à plein temps le dimanche, nous avons dû réorganiser notre espace et nous réfléchissons encore à façon d’améliorer notre organisation. »
Des conseils qui valent de l’or
Être présent sur internet, c’est crucial pour les entrepreneurs. Si vous ne le réalisez pas maintenant, vous courez le risque de manquer le coche lors de la prochaine crise imprévue. Un nom de domaine est enregistré en un tournemain. Et la création d'un site ou d'une boutique en ligne n'est pas une tâche aussi insurmontable qu'il n'y paraît, même s'il faut être conscient de certains des défis associés à une boutique en ligne.
Le conseil en or de Bon Appetit pour les autres entrepreneurs qui envisagent de créer une boutique en ligne ? « Ne l'envisagez pas comme quelque chose que vous allez mettre en marche du jour au lendemain. Il s'agit en effet d'un magasin supplémentaire, où vous devez régulièrement mettre en place de nouveaux produits et de nouvelles photos. Les gens commandent toujours la même chose. C'est pourquoi il est important de mettre en avant d'autres produits de temps en temps afin qu'ils puissent les tester. Vous devez également mieux surveiller votre stock et vous assurer que ce que vous proposez en ligne est effectivement disponible. Dans le magasin, c'est simple : si le produit est épuisé, il n'est pas disponible et c'est tout. Mais cela ne fonctionne pas comme ça en ligne. »