‘Nous devons agir de concert pour accroître notre impact ensemble’

Vous mesurez donc votre empreinte carbone ?

Vanessa : "Mesurer, c'est savoir. Lorsque nous avons commencé à mesurer, nos données n'étaient peut-être pas complètes, mais elles étaient très précieuses. D'ailleurs, nous partageons ces données sur une plateforme accessible à tous les membres de l'organisation. Lors d'une deuxième évaluation, nous avons comparé nos données avec les données publiques des entreprises de notre secteur. Nous avons constaté que nous obtenions de très bons résultats sans effort particulier ni investissement supplémentaire. Cela nous a donné l’élan nécessaire pour devenir les meilleurs de notre catégorie."

Pour vous, cela ne se limite dès lors pas à la réduction des émissions de CO2 et de la consommation d'énergie ?

Vanessa : "C’est exactement cela. Il est important d'avoir une vision holistique de ce que peut signifier la durabilité. La diversité est très importante dans notre secteur - un monde encore dominé par les hommes, après tout. Team.blue emploie plus de femmes que la norme dans notre secteur. Nous voulons être aussi inclusifs que possible, et pour nous, cela va au-delà de la diversité des genres. D'une part, cela se traduit par notre politique d'embauche. Mais nous veillons également à ce que les décisions importantes ne soient pas prises systématiquement par des personnes ayant le même profil. Pour nous, la durabilité est aussi une question de ressources humaines et de gouvernance."

Comment avez-vous élaboré votre stratégie de développement durable ?

Vanessa : "Vous pouvez adopter une approche très large dans ce domaine, mais dans ce cas vous risquez de ne pas avoir de direction dans votre stratégie. Il faut partir de la position que l’on occupe dans son secteur et réfléchir aux domaines où l’on peut avoir le plus d'impact. Cherchez vos points forts, car c'est là que vous pourrez devenir une source d’inspiration pour les autres. C’est précisément ce que fait DNS Belgium. Au début, bien sûr, il y a beaucoup de victoires rapides, par exemple sur le plan de la consommation d'énergie sur le lieu de travail, de la politique automobile – même si cela reste un sujet difficile en Belgique. Mais il s'agit surtout de faire preuve de bon sens dans ses choix."

Qu'est-ce qui vous a poussé à lancer ce projet ?

Vanessa : "Le sentiment que le développement durable se vit au sein même de la communauté : les clients, les employés, les candidats à l’embauche et les autres parties prenantes nous demandent tous quels sont nos engagements et ce que nous voulons réaliser. Lorsque les clients calculent leur empreinte carbone, ils doivent aussi connaître celle de leurs fournisseurs, c'est-à-dire nous."

"Nos clients sont des PME. Si vous considérez cette communauté de PME comme un écosystème, vous pouvez clairement y déceler de belles interactions potentielles. Nous croyons fermement en l'écosystème et les partenariats sont très importants à cet égard. Nous devons agir de concert pour accroître notre impact ensemble."

Quels sont les objectifs spécifiques que vous vous fixez ?

Vanessa : "Notre grande ambition est d'atteindre la neutralité carbone. Nous voulons également obtenir le certificat B Corp (voir encadré). Lorsque nous avons défini  une stratégie de développement durable, je voulais d’abord établir un bon cadre. Je trouvais le cadre ESG trop corporatif. Je cherchais plutôt un modèle qui pourrait servir de feuille de route. B Corp m'a offert un bon aperçu des actions possibles. Nous avons associé des objectifs concrets à chacun des cinq piliers du cadre."

Comment communiquez-vous sur la RSE et quelle est l'importance de l'aspect "image" ?

Vanessa : "Je pense qu'il est très important de communiquer de manière extrêmement transparente. Il ne faut pas se vanter de chiffres mirobolants, mais partager ses idées et ses pratiques exemplaires, inspirer les gens avec ce que l’on fait, même s’il s’agit de petits détails. Cela rend les choses plus tangibles pour les autres."

Comment impliquer les employés dans l’histoire du développement durable ?

Vanessa : "Il ne faut pas communiquer en tant que groupe international sur ce que l’on veut faire et ce que l’on attend de ses employés. Pour que vos initiatives soient concrètes et visibles, il est important de les aborder localement et de les faire vivre de la base vers le sommet. Team.blue se présente comme un grand groupe international, mais ce sont les employés qui ont demandé de pouvoir faire quelque chose au niveau local. Il s'agit souvent de bien-être, de charité...  Cela crée automatiquement une implication et un ancrage local."

Comment la responsabilité sociale des entreprises a-t-elle changé team.blue en tant qu'organisation ?

Vanessa : "Elle a un impact évident sur le recrutement et la fidélisation. La nouvelle génération pense que la durabilité est très importante. On ne s'en débarrasse pas avec de vagues lieux communs : les jeunes veulent voir des actions concrètes. Si vous y parvenez, ils s'engageront et resteront avec vous. La durabilité a également un impact sur les achats, car elle contribue à déterminer le choix de nos fournisseurs. Notre choix est lié à des indicateurs de performance clés spécifiques. Certains ne sont pas négociables, d'autres sont utiles. Nous n'en sommes pas encore au point de disposer d'une matrice de maturité, mais nous avons une liste de contrôle."

"Bien entendu, nous lions également les objectifs de développement durable à d'autres décisions prises par l'organisation et nous essayons de les formaliser. Par exemple, la décision de promouvoir des employés devrait également être évaluée en fonction de leur contribution à certains objectifs de développement durable. De même, lors des acquisitions, pendant et après la phase de due  diligence, nous vérifions si une norme minimale est respectée et comment l'entreprise peut contribuer à notre histoire."

Team.blue est un groupe international créé en 2019 par  trois sociétés d'hébergement : Combell Group, TransIP Group et Register Group.

Pour plus d’infos sur les efforts de team.blue en matière de développement durable, cliquez ici. Vous pouvez également y télécharger leur rapport d'impact.